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Et si c'était vrai ?
15 août 2008

La montre cassée

Une nouvelle histoire, écrite en novembre 2007. J'en avais marre de toujours lire des histoires où une fille chiale parce que son mec l'a lâchée. Alors sur un coup de tête, dans la soirée, j'ai écrit ça, une histoire assez courte vu la difficulté et le peu de temps que j'ai pris pour l'écrire. Je viens tout juste de la réactualiser un peu, en modifiant une phrase ou deux, et en en rajoutant autant. Voici donc le résultat.



La jolie montre reçue pour ses fiançailles s’était arrêtée à 17h24. L’heure à laquelle, au café d’en face, lors d’une discussion assez physique, elle avait malencontreusement heurté violemment le bord de la table. Elle s’était brisée, marquant ainsi le début de la fin, l’arrêt de leur vie à deux. De retour dans son appartement, des larmes chaudes coulèrent le long de ses joues. Chaudes comme la flamme qui brûla toutes les photos prises ensemble. Des photos pourtant magnifiques, de nombreux couchers de soleil sur la plage et d’autres sur la montagne, les rives du Canal du Midi en automne, tous les ponts de Paris, l’architecture complexe des châteaux de la Loire, avec en fond deux personnes qui s’aiment. Qui s’aimaient, et qui avaient vécu heureux. A deux dans le train, le paysage défilait. Les gens les regardaient sourire. Mais maintenant les larmes coulaient et coulaient le long des joues, et finissaient leur course dans les creux du visage, comme les gouttes d’eau tintant sur les toits qui s’écrasaient dans les gouttières ceinturant l’appartement plongé dans la pénombre du soir tombant. Les coups de fil passés à ses amis les plus proches ne changeaient en rien sa situation. C’était maintenant un être errant qui dînait seul dans sa demeure sombre. A cause de l’orage, l’électricité avait été coupée. Les bougies projetaient des ombres effroyables sur les murs. Le radio réveil et le lecteur DVD étaient éteints à cause de la panne. Il n’y avait pas d’autres horloges dans l’appartement. De toute façon, peu importe l’heure qu’il était, dans sa tête il était toujours 17h24, au café d’en face.

La version non corrigée est disponible ici.

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  • Et si j'existais ? Et si la vie que je mène était réellement la mienne ? Et si j'étais un jeune de 17 ans ? Et si j'étais vraiment un petit pédé de Bordeaux en plein bac ? Et si c'était vrai ?
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