Cris
Un nouveau poème, qui fait partie d'une histoire que je vais sûrement publier ici dans quelques temps. Je l'ai un peu arrangé par rapport à ce qu'il est dans l'histoire, parce qu'à l'origine ça ne devait pas être un poème, juste un passage un peu poétique. J'ai voulu en faire une poésie "moderne", sans trop de rythme, un peu dérangeante par sa forme. C'est pour ça que finalement... ça ressemble à rien
Cris
La station est vide.
Deux personnes s’éloignent rapidement dans des directions opposées. Quand ils auront disparu, la station sera déserte.
Le cri du passage et de l’abandon ; le cri de la foule
dense et de la solitude ; le cri, enfin, d’un endroit anonyme où se
mélangent nationalités et classes sociales, rencontres éphémères d’humains
ordinaires.
Cris humains, de jeunes enfants.
Cris humains inhumains, de l’intolérance urbaine.
Des cris stridents. Lointains ou proches.
La station vit au ralentit pendant quelques minutes, et la
vie reprend ensuite pour quelques secondes.
Lumière blafarde. Carreaux blancs.
Transportée sur les rails, la vie s’éloigne.