Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Et si c'était vrai ?
17 janvier 2009

Instantanés 48 à 50

Les instantanés, ce sont de petits écrits écrits le soir. La dernière chose que je fais avant de me coucher, après la journée. Ça fait quelques lignes, ça prend quelques minutes. Ce sont des petites histoires, des poésies, des pensées, des phrases seules. Les instantanés, ils sont écrits à la suite de mon journal intime abandonné. Ce n'est sûrement pas pour rien.


Dimanche 11 janvier - 0h45

Parce qu'il avait froid dans le corps, il a mis un pull en plus. Parce qu'il avait froid dans le cœur, il sortit affronter le gel et prit des photos de ces endroits qu'il aime tant : le canal, la vue sur le zoo depuis la passerelle, le quai. Un fois le cœur réchauffé, il ne sentait même plus le froid de son corps.


Lundi 12 janvier - 23h24

Des pins. Partout autour de moi. Cette odeur de sève, de pin, d'aiguilles séchées par la chaleur. Les cigales dans les arbres. Un chemin de sable à travers la forêt. J'avance en profitant de ce paysage si monotone mais tellement ressourçant. Et puis la forêt s'arrête. Place aux herbes basses et aux buissons. Je m'enfonce davantage dans le sable de cette petite plage entre forêt et marais. Entre les landes et le Bassin. Je m'assois dans le sable, et j'attends.


Samedi 17 janvier - 0h21

La vie s'agite dans la ville. Les gens marchent, vite, font encore quelques boutiques ou rentrent chez eux après une journée épuisante. C'est la fin de la semaine, la fin des examens pour certains. Le repos bien mérité. A l'approche des domiciles de chacun, les petits groupes se séparent. Les gens rentrent chez eux, heureux. Certains sortent leurs chiens. Les voitures sont nombreuses dans les rues à cette heure. Elles avancent. Vite. En dessous, la vie est bloquée. "Pour une durée de quatorze minutes." Angoisse. Les gens sur le quai s'entassent et espèrent rentrer vite. Mais non. Quatorze minutes après, "suite à une complication", les gens retiennent leur souffle pour encore "une durée de vingt minutes". Finalement, "la reprise du trafic est imminente" après seulement cinq minutes. Et en effet, la vie reprend dans les sombres couloirs. Les gens montent, les gens poussent, les gens respirent, ou du moins essayent. La vie reprend, mais difficilement. Après un dernier sursaut, après avoir frôlé la mort, la rame atteint enfin la station tant désirée. Mais alors qu'ici la vie reprend, il est déjà tard. En haut, les gens sont arrivés. Les dernières boutiques ont fermé. Les chiens sont rentrés. En haut, la vie s'est arrêtée.

Publicité
Publicité
Commentaires
F
saleté de métro<br /> <br /> J'aime beaucoup le texte du 11 janvier
Publicité
Et si c'était vrai ?
Et si c'était vrai ?
  • Et si j'existais ? Et si la vie que je mène était réellement la mienne ? Et si j'étais un jeune de 17 ans ? Et si j'étais vraiment un petit pédé de Bordeaux en plein bac ? Et si c'était vrai ?
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
Publicité